1740 - 1760 Origines de la Franc-Maçonnerie

Franc-maçon du XVIIIe

D'origine écossaise ou anglaise une dizaine, de Loges parisiennes voient le jour vers les années 1720 ; à partir de 1730, elles essaiment en province notament à Bordeaux, Metz, Lyon puis Le Havre et Caen.
En 1738, la bulle du pape Clément XII "In Eminenti" interdit aux catholiques, sous peine d'excommunication, de devenir Franc-Maçons. En dépit de l'interdit, de nombreux ecclésiastiques fréquentent les Loges, d'autant plus que la bulle n'a pas été enregistrée par le Parlement.
A ses débuts, la Franc-Maçonnerie française recrute essentiellement dans la noblesse, le Duc d'Antin, appartenant à la haute noblesse, en est le Grand Maître en 1738, si bien que les ordonnances royales qui interdisent les réunions de Franc-Maçons ne sont pas appliquées.
Peu à peu la Franc-Maçonnerie s'ouvre vers les officiers, les juristes, les fonctionnaires et les négociants ...

A Caen, les premières Loges répertoriées datent des années 1760 ; des écrits contemporains, reprenant des brochures, articles de journaux et des correspondances de l'époque, laissent supposer qu'une loge aurait fonctionné à Caen vers 1737 ou 1740 : elle serait ainsi l'une des dix premières loges françaises de province.



On retrouve les références de cette première implantation de la Franc-Maçonnerie dans le Calvados dans les documents suivants :

Attaques, satires, pamphlets ou apologies déguisées n'auraient certainement pas existé sans l'objet lui-même : une loge de Francs-Maçons à Caen vers 1740.

Le G.·.O.·.D.·.F.·. et certains auteurs comme Françoise Weil dans La franc-maçonnerie avant 1755 affirment, sans fournir de références, l'existence d'une loge caennaise, fondée en 1738, qui aurait essaimé d'une Loge du Havre.

Cependant, une correspondance inédite retrouvée récemment permet d'affirmer l'existence certaine d'une activité maçonnique caennaise de 1743 à 1748.